Chaque année, l’association Urgence Maltraitance Animale (UMA 44) procède, en moyenne, à 300 retraits d’animaux (chiens, chats, équidés, ovins, caprins, porcs, animaux de basse cour, rongeurs, furets, poissons, …) pour cause de maltraitance. Celle-ci peut prendre différentes formes : violence physique, négligence (malnutrition, défaut de soins), environnement non adapté à leur bien-être, surpopulation animale.
Certains animaux sont dans un tel état qu’ils n’auraient aucune chance de supporter la vie en refuge ou d’y être acceptés. Ikéi et Kamu ont été récupérés pour défaut de soins. Tous deux positifs à la leucose féline (FeLV), ils avaient des problèmes respiratoires. Ikéi avait également un coryza et une malformation de l’appareil respiratoire. Elle gardera des séquelles de son état de santé. Pépite et Bonnie, jeunes chattes issues d’un retrait pour surpopulation, étaient apeurées et amaigries. C’était également le cas de Pistache, petite chatte affamée, sauvage et infestée de parasites. Chiper, gros matou, était en fourrière condamné à l’euthanasie en raison de sa maladie (FIV+). Fantasy, chatte gestante, vivait dans la rue, près d’une résidence dans l’indifférence de ses occupants. Elle était pleine de puces et de vers, décharnée, renfermée et extrêmement craintive vis à vis de l’homme. Le cas de Colosse, vieux malinois de 12 ans, est tout autre. Sa propriétaire partait en EHPAD et il ne pouvait pas être repris par d’autres membres de la famille. Son état général était correct mis à part un pelage terne et infesté de puces. Ces quelques exemples ne sont qu’un aperçu des animaux que l’association a pu sauver.
En raison de leur âge ou de leur état émotionnel ou de leur santé trop fragile, un placement en famille d’accueil est la seule solution pour éviter l’issue fatale et donner à ces animaux une seconde chance en leur apportant les soins, parfois lourds, et l’attention dont ils ont besoin pour se reconstruire et retrouver confiance en l’homme. C’est cette volonté de rendre, enfin, ces animaux heureux qui poussent des particuliers à devenir famille d’accueil en leur donnant un foyer, du réconfort, de l’affection, du temps, de la bienveillance, sans oublier une éducation à parfaire parfois, tout en restant à leur écoute. Et quelle récompense pour ces bénévoles de voir leurs protégés se rétablir, reprendre du poids, jouer à nouveau, demander des câlins et rendre cet amour au centuple signe de leur reconnaissance. Selon leurs dires, elles se sentent utiles, meilleures, ressentent de la fierté de les voir progresser, du bonheur de les voir s’épanouir et saluent leur générosité et leur force. Toutes rappellent que chaque animal a son rythme qu’il faut respecter et nécessite patience, calme, douceur, attention et confiance. Certains animaux s’adapteront très vite à leur foyer d’accueil comme Ikei, Kamu, Pépite, Bonnie et Colosse ; d’autres apeurés comme Fantasy et Pistache auront besoin davantage de temps pour se laisser approcher et caresser. Il arrive que des familles d’accueil adoptent leurs protégés, comme Nomade et La Miss par Christelle ou Pistache par Virginie, au risque de ne plus pouvoir héberger d’autres animaux. Car, souvent, ces familles en ont plusieurs et tiennent à offrir à chacun d’entre eux, sans en négliger aucun, le temps, l’attention et l’espace dont ils ont besoin pour leur bien-être, plafonnant de ce fait le nombre de places disponibles à leur domicile.
C’est pour augmenter ce nombre de places et pouvoir sauver davantage d’animaux que l’association UMA 44 recherche des familles d’accueil supplémentaires. En sortant ces animaux de leur enfer et en les aidant à se remettre sur pattes, l’association et ces familles d’accueil leur donnent une chance d’être adoptés et de connaître enfin le bonheur dans un nouveau foyer. Cela a été le cas de Paillette qui a rejoint son adoptante après un passage de trois mois chez Aurélie. Bonnie, Endaria et Nora font également la joie de leurs nouveaux maîtres respectifs. Côté chien, Nestea, un American Stafford Terrier « a trouvé SA famille » comme le dit si spontanément Cindy. Et Claire ignore qui est le plus heureux entre Milou, jeune malinois de 2 ans, retiré pour mauvais traitements et malnutrition, et son nouveau maître. Cette liste est loin d’être exhaustive.
Mais d’autres
animaux pourraient être sauvés si le nombre de familles d’accueil était plus important. Alors si cette belle aventure vous tente, n’hésitez plus !